EX SITU
Un parcours en extérieur
EX SITU est un parcours de sculptures en extérieur, accessible aux alentours du Creux de l’Enfer.
En 1985, à l’occasion du Symposium de Sculpture Monumentale Métallique, l’artiste canadien George Trakas initiait la construction d’un parcours de cinquante mètres de passerelles métalliques au-dessus de la rivière longeant le Creux de l’Enfer, se prolongeant d’une enjambée au-dessus de la cascade par le Pont de l’Épée. L’oeuvre inaugurait alors une longue série d’interventions artistiques au coeur de ce site naturel puissant, comme celles des artistes
Olivier Agid, Eric Bécavin, Michelangelo Pistoletto et Yves Guérin. Cet ensemble est remis en avant à l’occasion de l’achèvement de la restauration de l’oeuvre de George Trakas.
En parallèle, une nouvelle sculpture de Caroline Mesquita est inaugurée sur le toit-terrasse de l’usine du Creux de l’Enfer, tandis que l’artiste Vladimir Skoda propose une installation optique et lumineuse à deux pas du centre d’art, au sein d’une ancienne usine de la vallée.
Le Pont de l’Épée et les passerelles de George Trakas à redécouvrir
George Trakas est un artiste emblématique et précurseur de l’histoire du Creux de l’Enfer. En 1985, il participe au Symposium de Sculpture Monumentale Métallique et installe de premières passerelles métalliques permettant de déambuler au plus proche de l’eau. Il réalise trois ans plus tard le Pont de l’Épée, une passerelle courbe en inox poli, à l'effet miroir, qui franchit la rivière et passe au-dessus de la chute d’eau.
En 2019, une grande campagne de restauration a été lancée par la Fondation du Patrimoine sous l’impulsion du Creux de l’Enfer, alors que l’oeuvre souffrait des dommages du temps et qu’elle n’était plus praticable. Elle est à nouveau accessible depuis juin 2025, grâce aux dons de particuliers et au soutien de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, de la Fondation d’entreprise Crédit Agricole Centre France et de la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes.
L'oiseau prend son envol !
En 2024, l’artiste Caroline Mesquita a été invitée par le Creux de l’Enfer à créer une nouvelle sculpture dans le prolongement de ses séries de personnages et animaux constitués de plaques de laiton patinées, durant une résidence avec l'entreprise Jakubowski. Cette œuvre pérenne, destinée à prendre place sur le toit-terrasse de l'usine du Creux de l'Enfer, est intitulée Le martinet, jouant sur la polysémie du mot: à la fois nom d’oiseau et nom d’un marteau à bascule faisant directement référence au passé industriel de la vallée.
Vladimir Skoda et la lumière
Depuis 2004, la fascination de Vladimir Skoda pour la sphère, omniprésente dans ses sculptures, s’est étendue à la photographie. Il s'intéresse aux jeux lumineux et optiques, ainsi qu'aux déformations permises par ce médium. Dans la vallée des usines de Thiers, il investit l'une des ouvertures d’une ancienne usine abandonnée, en y installant des tôles perforées éclairées par l'arrière. Cette configuration permet l’apparition de groupements de grands hexagones s'apparentant presque à des cercles. Cette installation, réalisée à l'occasion de la réouverture de l'usine du Creux de l'Enfer en juin 2025, n'est pas destinée à perdurer.
Des oeuvres déjà présentes...
Depuis le symposium de 1985 et l'ouverture du Centre d'art contemporain du Creux de l'Enfer en 1988, jusqu'à nos jours, des oeuvres sont déjà installées. Ces oeuvres pérennes font de ce parcours une histoire à raconter ; on retrouve notamment les sculptures de Yves Guérin, Michelangelo Pistoletto, Olivier Agid et Eric Bécavin.