Lieux

L’usine du Creux de l’Enfer

Le bâtiment originel du centre d'art est un écrin historique remarquable, une architecture industrielle du 19e siècle répartie sur quatre niveaux. Il dispose ainsi de larges baies vitrées, de grandes poulies suspendues au rez-de-chaussée, d’un toit terrasse. La présence de la roche est visible à tous les niveaux. A l’opposé du white cube, le centre d’art contemporain du Creux de l’Enfer a pour vocation d’inviter des plasticiens à développer un travail en relation avec le site. Cette usine est actuellement fermée au public, car des travaux de restauration y sont en cours.

Des espaces d’exposition baignés de lumière

L’espace d’exposition au rez-de-chaussée dispose d’une surface totale de 200 m², qui se distingue par les traces des anciens usages du bâtiment : larges baies, piliers métalliques, traces d’anciennes machineries et d'anciens bâtis contre la paroi rocheuse apparente.

Au premier étage, un second espace d'exposition de 220m² vient compléter le premier. Lumineux et largement ouvert sur l’extérieur, il se prête particulièrement aux volumes, petits ou grands.

La Grotte : un espace d’exposition insolite

La Grotte est un lieu d’exposition situé à l’étage, qui comprend également un espace semi-troglodyte de 19m². Cet espace à flanc de rocher, de dimension quasi sacrée, a été occupé dans les années 1990 par des œuvres marquantes comme celles de Saâdane Afif, Ann Veronica Janssens, Bertrand Lavier ou Erik Samakh. Transformé en espace vidéo dans les années 2000, il est redevenu un lieu d’exposition à part entière en 2018.

L’usine du May

A deux pas du Creux de l’enfer se trouve l’Usine du May, investie par le centre d’art contemporain depuis 2021.

Édifiée dans les années 1890 par l’entreprise de coutellerie Grange-Lepage, cette usine de près de 1000 m² s’étend sur 4 niveaux. Ses encadrements de fenêtres et son toit-terrasse ornés de briques rouges et de pierre de Volvic prouvent le soin apporté à son architecture. Les quatre niveaux que compte le bâtiment sont desservis par un élégant escalier intérieur au centre duquel se trouve un monte-charge directement actionné par la turbine hydraulique.

Ces choix architecturaux et techniques inhabituels à Thiers sont spécifiques d’un courant parisien moderne pour l’époque. Le toit-terrasse remarquable de cette usine est le premier de ce type à avoir été installé dans la vallée.

La boutique-librairie

Nouveau lieu à découvrir pour flâner à la découverte d’objets d’art et d’artisanat locaux de qualité, la boutique du Creux de l’Enfer offre une sélection d’objets et de créations originales, mis en valeur au sein d’un mobilier conçu par le designer Christophe Dubois. Bijoux, céramiques ou œuvres tissées côtoient des articles d’épicerie de la région ainsi que des cartes postales ou des publications du centre d’art. Le boutique de l’Usine du May met en valeur des créateurs implantés dans la région mais aussi des artistes entretenant un lien d’amitié avec le centre d'art.

D'autres espaces d'exposition, de travail et de recherche

L’usine du May accueille des espaces d’exposition au rez-de-chaussée et au premier étage, un atelier au sous-sol et un centre de documentation, une salle de réunion et les bureaux administratifs du centre d’art au deuxième étage.

Le Pont de l’épée et les passerelles de George Trakas

Une balade au ras de l'eau

Les passerelles et le Pont de l'épée réalisés par George Trakas au cours des années 1980-1990 permettent de relier les usines du Creux de l'Enfer et du May.

Espaces de cheminement et de contemplation au coeur de la vallée, les passerelles donnent accès à des zones habituellement impraticables en permettant de longer la rivière, les façades des deux usines mais également de s'arrêter pour s'asseoir, observer, photographier.

Le Pont de l'épée (appelé aussi Pont miroir) est une passerelle courbe en inox qui franchit la rivière et passe au-dessus de la chute d’eau. Sa surface réfléchissante fait directement référence à la surface lisse et brillante des lames de couteaux.

En 1985, j’ai fait les passerelles pour mettre les gens tout près de la rivière, au centre de l’âme, pour ressentir la Durolle dans notre ventre

George Trakas, 2019

La campagne de restauration

Depuis une dizaine d'années, les passerelles se sont considérablement dégradées, les rendant pour la plupart inaccessibles au public. 

Un projet de restauration de cette œuvre monumentale est en cours auprès de la Fondation du Patrimoine. Il s’agit de redonner une fonctionnalité et un sens au projet d’origine de l’artiste et de faciliter l’accès du public à l'ensemble du parcours.

La première étape de cette restauration, soutenue par la Fondation du Patrimoine, la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, la Région Auvergne-Rhône-Alpes et la Fondation d'entreprise du Crédit Agricole Centre France a eu lieu le 24 octobre 2022 avec l'enlèvement du Pont par l'entreprise Jakubowski, qui assure sa restauration. Depuis fin 2023, l'ensemble des passerelles aux abords des deux usines ont également été restaurées.

Restauration du Pont de l'Epée de George Trakas

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24 octobre 2022