Francisco Tropa

Né en 1968, Francisco Tropa combine un travail d’installation, de sculpture et de performances infusées de références littéraires et philosophiques. Sculpteur fasciné par l’histoire, l’archéologie et les mythes entourant les sources de notre civilisation, Francisco Tropa invente des dispositifs narratifs qui prennent en compte le cycle du temps et de la création et nourrit ses productions de connaissances savantes et d’une approche philosophique. Fasciné par les savoirs techniques, scientifiques et les métiers, il conserve le mystère de l’objet universel, autant qu’il en cultive les aspects rituels, artisanaux et populaires.

Depuis 2020, Francisco Tropa mène un travail de résidence au sein de l’entreprise Eprose à Thiers. L’entreprise étudie, conçoit et réalise des outils pour le cuir de grande qualité. En plus d’offrir une gamme de produits sur catalogue, elle répond également à la demande de fabrication de produits spécifiques.

Influencé par la présence de l’eau et du minéral très prégnants dans l’environnement du Creux de l’enfer, Francisco Tropa initie de nouvelles expérimentations grossissant ces phénomènes optiques minuscules à la dimension d’une architecture pénétrable devenant volume de projection.

Ces expérimentations optiques et l’élaboration technique d’une lanterne seront échafaudées en collaboration avec l’entreprise Eprose. Constitués de mécanismes d’horlogerie animés par un mouvement de révolution, ces lanternes nécessitent de convoquer des savoirs techniques d’une grande précision. Produisant des ciseaux, des emporte-pièces, des poinçons, des marteaux pour les métiers de la maroquinerie de luxe, les collaborateurs de l’entreprise Eprose accompagneront l’artiste dans le développement d’objets inédits et de prototypes complexes formés de multiples éléments coordonnés. Les différents mécanismes présupposant à chaque fois la tentative de donner à voir diverses formes de la mesure du temps.

A chaque étape de la collaboration et au fil des avancées de la pensée de l’artiste, mais aussi des éléments historiques, techniques ou scientifiques récoltés, le projet pourra s’enrichir du ferment de nouvelles pistes de travail et développements.

Cette résidence aboutira à une exposition du Creux de l’enfer dans la vallée des usines durant l’été 2022.