Pauline Toyer

Le dos de la coiffeuse

La Grotte

du 12 octobre 2019
au 02 février 2020

 Se posant inlassablement la question du point de vue et de la perception dans ses oeuvres sculpturales, Pauline Toyer déploie dans La Grotte Le dos de la coiffeuse, une sculpture orthogonale faisant irruption dans un espace naturel : la sculpture émerge du creux de la roche, disperse les indices d’une narration à recomposer puis se prolonge dans un environnement où la géométrie redéfinit un paysage brut.


Au sein de la sculpture, la photographie d’une jeune femme lance la fiction, qui s’impose et se dérobe. Chaque détail conduit l’oeil vers l’objet du désir, reflété par l’intermédiaire d’un miroir rond, qui fait basculer le regardeur dans la posture de voyeur. De cet univers clos et miniature émane un décor, léger : un escalier de carton, qui joue avec la profondeur et les aspérités de la roche. Élément d’architecture surréaliste, chemin d’accès vers un autre monde, il permet de faire basculer la sculpture dans un nouvel espace de fiction, à l’échelle de la Grotte entière.
Avant même d’apercevoir la sculpture, un autre élément aura peut-être déjà happé l’oeil du visiteur : Source, un tissu aux couleurs vives, sur lequel se distingue l’image d’une cascade, fragment d’un paysage fictionnel.

Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Arts de Bourges et de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon, Pauline Toyer se distingue par une pratique plastique centrée sur la sculpture et son rapport au temps et à l’espace. Son attrait pour les oeuvres in progress la mène à penser des sculptures évolutives, dont les matériaux périssables éprouvent la résistance de la forme ou dont le mode de l’occupation de l’espace permet de multiplier les points de vue et les niveaux de perception.

Pauline Toyer vit et travaille entre Montreuil et Blois. Ses oeuvres ont été présentées au Vestibule de la Maison Rouge à Paris, aux Ateliers Résidence Pollen de Montflanquin, au 63ème Salon de Montrouge et à la Temporary Gallery de Cologne.